Le programme maroco-allemand «Appui à la Gestion Intégrée des Ressources en Eau - AGIRE» vise à améliorer le cadre organisationnel et institutionnel du secteur de l’eau au Maroc afin d’assurer une meilleure protection des ressources en eau et leur utilisation rationnelle, économique et durable, selon les principes de l’équité sociale.

L’objectif principal du Programme AGIRE est le renforcement des capacités des institutions marocaines pour une gestion intégrée des ressources en eau. Les agences d’exécution du programme sont le Ministère Délégué Chargé de l’Eau (MDCEau), ainsi que les 3 Agences de Bassins Hydrauliques du Tensift, de l’Oum Er-Rbia et du Souss-Massa-Drâa.

La coopération entre l’Agence du Bassin Hydraulique du Souss Massa Drâa et le programme AGIRE a été axée sur les composantes suivantes :

  • Modernisation de l’agence
  • Contrôle et suivi des ressources en eau
  • Gestion Eaux pluviales
  • Valorisation des eaux usées
  • Plans GIRE régionaux et locaux

Bilan des réalisations :

Le Programme AGIRE a mandaté le bureau NOVEC pour la conduite de l’étude sus-mentionnée, qui s’est déroulée en deux missions réalisées en 2014. Les recettes financières de l’Agence sont principalement constituées des redevances pour utilisation du Domaine Public Hydraulique (DPH) et des subventions de l’Etat. Les redevances doivent normalement constituer le noyau dur des recettes de l’Agence pour réaliser ses programmes de développement et de préservation des ressources en eau dans sa zone d’action. De plus, les redevances traduisent la reconnaissance de la valeur économique de l’eau, un des principes fondamentaux de la gestion intégrée des ressources en eau. Leur premier rôle est d’inciter les usagers de l’eau à moins consommer et à moins polluer pour une gestion responsable de l’eau. Les redevances perçues par l’ABH/SMD sont relatives à toutes les utilisations du DPH, soit 10 au total. L’extraction des matériaux, avec l’occupation du DPH qui lui est associée, représente à elle seule 74,60 % du total des recettes, suivis des prélèvements pour irrigation (16,10 %) et Alimentation en Eau Potable et Industrielle (AEPI) (6,13%). Ces redevances sont en moyenne de 26,83 MDH/an au cours des 7 dernières années, soit 57 % du budget de l’Agence. Le reste est constitué des subventions de l’Etat et de rares contributions des partenaires de l’Agence dans des projets communs. Les subventions de l’Etat étaient importantes au cours des premières années de démarrage de l’Agence et depuis 2011 pour appuyer l’Agence dans la prise en charge des frais de son personnel. Elles ont été en moyenne de 20 MDH/an. Le taux de recouvrement pour l’extraction des matériaux a été au cours de la période allant de 2008 à 2012 de 70%, alors qu’il n’a pas dépassé 23% pour les prélèvements d’eau souterraine par les irrigants privés du bassin du Souss/Massa. Ce dernier taux est calculé par rapport au volume facturé par l’Agence à cette catégorie d’usagers. Il est boosté par l’application des mesures du contrat de nappe relatives au relèvement du taux de redevance irrigation. Le diagnostic de cette situation a permis d’identifier les insuffisances et dysfonctionnements sur lesquels l’Agence doit agir pour améliorer les taux de recouvrement des redevances et de ses recettes financières, et a porté sur une analyse réglementaire, organisationnelle, technique et financière.

Ce projet fait partie des activités menées par le programme Maroc-Allemand «Appui à la Gestion Intégrée des Ressources en Eau - AGIRE», il s'inscrit dans sa globalité dans le cadre de la perspective de « l'économie et la valorisation de l’eau », qui constitue l’une des principales composantes de la convention cadre qui régit les engagements des différentes parties intervenant dans le secteur de l’eau dans le bassin hydraulique du Souss-Massa, notamment en ce qui concerne la caractérisation des exploitations agricoles pour une meilleure connaissance de leurs données.

Les trois composantes principales réalisées dans le cadre de ce projet sont :

  • l'élaboration de la carte d'occupation des sols de référence pour l'année 2013 ;
  • Le suivi de l'extension des zones irriguées de 2002 à 2013 ;
  • L'estimation de l'évapotranspiration par le modèle SEBS et l'imagerie satellitaire Modis.

Pour la cartographie de la carte d'occupation des sols de référence dans la plaine de Souss-Massa, des images de haute résolution spatiale (2.5 mettre) ont été acquises en deux périodes distinctes. Une première acquisition a été faite au printemps (Avril-Mai 2013) et une deuxième acquisition en été (juillet-Aout 2013). Ces images ont servi pour la production d'une cartographie de l'occupation des sols selon une nomenclature détaillée à une échelle de 1/10.000. Afin de dégager les grandes tendances en termes de dynamique territoriale notamment dans les zones irriguées, cette carte dite de référence pour l'année 2013, a été généralisée au 100.000ème en adoptant une nomenclature appropriée pour servir comme document de base pour l'élaboration des cartes historiques. Concrètement, chaque carte a servit pour la genèse de la situation précédente à travers une revue systématique des limites et des contenus des entités géographiques conformément au support image correspondant. Ainsi, la carte de l'année 2013 a permit de générer la carte de 2011 qui a permit de générer celle de 2008 puis 2006 et finalement celle de 2002. La dernière composante de ce projet concerne l'estimation de l'évapotranspiration à partir des images satellites et le modèle SEBS (Surface Energy Balance System). L'objectif de cette composante est de fournir le paramètre évapotranspiration a une fréquence mensuelle pour des années spécifiques pour servir comme donnée d'entrée au modèle globale du bilan hydrique pour le bassin. Les images satellitaires utilisées sont celles du capteur de moyenne résolution spatiale MODIS (Moderate Resolution Imaging Spectroradiometer) embarqué sur les satellites Terra et Aqua. Les années cibles sont 2002, 2005, 2008, 2009, 2010, 2011 et 2012. Chaque composante du projet a fait l'objet d'un rapport détaillé décrivant la méthodologique adoptée et les résultats atteints (4 rapports).

Les champs d’actions principaux sont la planification intégrée, les systèmes d’information et la réalisation d’actions prioritaires qui visent à moderniser la gestion des ressources en eaux pour finalement surmonter les problèmes essentiels du secteur. Le renforcement des capacités des ABH comporte l’assistance dans l’introduction du SAD, en utilisant les logiciels WEAP et Modflow comme outil technique des ABH, notamment dans la planification intégrée. L’introduction du système d'aide à la décision (SAD) représente un support important dans la gestion des ressources en eau de l’ABH SMD. L’instrument permettra la simulation de différents scénarii dans les processus de planification. Dans ce contexte, le SAD permettra de faciliter la concertation sur l’usage des ressources en eau, et améliorer le jugement sur les stratégies et projets à retenir. Le SAD permet également l’évaluation du système hydraulique des ressources en eau en interdépendance avec les éléments de l’infrastructure hydraulique. L’assistance technique pour la finalisation et le calibrage du modèle Modflow2000 au pas de temps mensuel de la Nappe de Souss dans le bassin hydraulique de Souss Massa et de Drâa permet à l’ABH-SMD de compléter les travaux préalables à l’atelier de travail avec BGR qui vise à raccorder le modèle WEAP avec le modèle Modflow2000 pour permettre les premières simulations de scenarii dans la gestion des ressources en eau.

Conception, développement et accompagnement d’un site web géo spatial dynamique pour l’ABHSMD

  • Matériel bureautique,
  • Serveurs,
  • Licences,
  • Equipement de mesures hydrologique et météorologique…

Projet PPP (SIEKER) Modélisation des eaux pluviales STORM

Projet PPP (AKUT) : Renforcement de l’agriculture oasienne

Projet PPP (COOP) : Compensation de l’empreinte en eau des exportations de fruits et légumes de la région du Souss: aménagement du périmètre agricole traditionnel Tioughza sur l’Oued Arghen

Le programme SWIM (Sustainable Water Integrated Management) est un programme régional financé par l’Union Européenne et le Gouvernement Allemand. Il a pour but de soutenir l’élaboration d’un consensus et d’une coopération durable entre les pays partageant des préoccupations communes relatives à l’eau  et à l’assainissement. La composante Sustain Water MED (Network of demonstration activities for sustainable integrated wastewater treatment and reuse in the Mediterranean) du programme SWIM consiste en la réalisation de cinq projets pilotes pour le traitement et la réutilisation des eaux usées au profit des moyens de subsistance locaux et la gestion durable des ressources en eaux dans quatre pays différents (Maroc, Tunisie, Egypte et Jordanie). Le projet pilote au Maroc se concentrera au Sud-est du pays dans la Vallée du Dades plus précisément dans le village Ait Idir. Le village Ait Idir fait partie de la Commune rurale Ait Sedrate Jbel Soufla (CM-ASJS) de la province de Tinghir et est situé à 133 km au nord-est de la ville d’Ouarzazate.

Le projet pilote au Maroc consistera, d’une part, à l’application de nouveaux concepts d’assainissement écologique (ECOSAN) incluant la génération d’énergie à partir de biogaz, l’amélioration de la fertilité des sols à travers la réutilisation des produits de l’assainissement comme fertilisant agricole, et d’autre part à l’application des mesures de gestion des eaux pluviales dans le village afin:

  • d’améliorer la qualité des eaux souterraines;
  • d’améliorer les infrastructures d’assainissement et les conditions de vie de la population locale;
  • de contribuer aux mesures d’adaptation aux changements climatiques.

Son inauguration est prévue dans le courant de l’année 2016.

« Assistance technique à la mise en œuvre des projets de réutilisation des eaux usées en aval  des stations d’épuration de Tiznit, Drarga et Ouarzazate »

Sur la base des études stratégiques de réutilisation des eaux usées, le Plan National de l’Eau(PNE) s’est fixé pour objectif de réutiliser environ 325 Mm3 par an à l’horizon 2030, mais malgré le fait qu’un certain nombre de projets soient en voie d’exécution, la réutilisation des eaux usées peine globalement à démarrer. Bien qu’un cadre réglementaire existe, celui-ci doit être développé d’avantage et inclure les textes d’applications, les procédures d’autorisation et de suivi, ainsi que les mesures de contrôles requises.

La mise en œuvre des projets de réutilisation nécessite des efforts de concertation et de coordination intenses entre les gestionnaires des services d’assainissement, les utilisateurs, les services de l’Etat et les ABH, ce qui de fait dépasse souvent les capacités des utilisateurs et des petits promoteurs. Dans ce contexte et comme stipulé dans sa feuille de route 2013 – 2014, le Comité national de réutilisation et de valorisation des sous-produits de l’assainissement (CN-REVAL) a planifié d’entamer une étude qui définira les modalités techniques, institutionnelles et règlementaires pour la mise en œuvre des projets de valorisation des eaux usées épurées en aval des STEP de Drarga, Tiznit et Ouarzazate.

La Coopétaion Technique Allemande a confié au BET MAK ETUDES un mandat d’assistance technique à l’opérationnalisation de ces trois projets de Réutilisation des Eaux Usées Epurées (REUE). D’ici l’été 2016, une typologie des filières d’assainissement, une analyse du montage institutionnel, organisationnel et financier des trois projets sera disponible, servant de base à un diagnostic étayé mettant en évidence les lacunes et contraintes rencontrées sur le terrain. Une feuille de route sera également mise à disposition pour faciliter l’opérationnalisation de la réutilisation dans les trois sites concernés, tout comme une archive des documents de référence identifiés et collectés durant le travail de terrain.

La GIZ a confié au bureau d’étude Hydrodéveloppement la rédaction des termes de références pour l’élaboration du Contrat de Nappe de Chtouka. Le marché a été publié par l’ABHSMD et attribué au BET Anzar en fin 2014. L’appui de ce dossier par la GIZ se poursuit pat une autre prestation du BET Hydrodéveloppement, qui fournit une assistance technique visant à identifier d’éventuels besoins d’appui et d’accompagnement pour l’étude du contrat de nappe de la région de Chtouka, ceci dans le cadre d’un cofinancement du programme AGIRE par le Département du Développement et de la Coopération suisse (DDC). Cet accompagnement continuera en parallèle au développement du Contrat de Nappe, qui va être finalisé d’ici l’été 2016.

Appui-conseil à la « Convention Cadre » pour la préservation et le développement des ressources en eau dans le bassin hydraulique du Souss-Massa 

Finalisée en 2013, cette prestation financée par la Coopération Technique Allemande a permis de dégager un état des lieux de la mise en œuvre de la Convention Cadre, tout en identifiant des points de blocage et en proposant un plan d’action et une structure de suivi. La Convention Cadre est en cours de refonte par l’ABHSMD, son actualisation devant être finalisée dans le cours de l’année 2016.

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A propos

L'Agence du Bassin Hydraulique ABHSM est un Établissement public à caractère administratif, personnalité morale et autonomie financière instituée par le Décret n° 2-00-480 du 17 Chaâbane 1421 (14 novembre 2000) modifié et complété par le Décret n° 2-08-510 du 19 moharrem 1430 (16 janvier 2009).